Mon travail s’organise autour d’une pratique principale, la peinture, accompagnée par les collages, le dessin, et l’écriture, qui me permettent de développer un langage plastique pluriel.

Trouver du sens dans un monde qui n’en fait pas.
Trouver une stabilité dans le désordre des contradictions et de l’absurde.
Produire des formes qui rendent compte de ce désordre et qui sont en même temps des tentatives de résolution.
Garder une trace du monde et des choses, et puis les détruire pour les reconstruire, les réorganiser.

Qu’il s’agisse des protocoles mis en place ou des questionnements qui sous-tendent mon travail, je suis constamment occupée par ces termes : traces, fragments, liens, mémoire.

« Tous les cordages de la flotte royale, du plus fort au plus faible, sont tressés de telle sorte qu’un fil rouge les parcourt tout entier et qu’on ne peut l’en extraire, sans que l’ensemble se défasse, et le plus petit fragment permet encore de reconnaître qu’ils appartiennent à la couronne » Goethe, Les affinités électives, 1809

Tout ne tient qu’à un fil. La force est fragile.